Faible croissance économique mais marché boursier en croissance

14 octobre 2020

Manchettes financières

Les États-Unis créent seulement 661 000 emplois au mois de septembre. Un net ralentissement par rapport au chiffre révisé de 1,49 millions en aout. Cela confirme que la réouverture de l’économie a permis à plusieurs travailleurs de retourner au travail rapidement. La deuxième vague d’embauches provient de secteurs qui nécessite une réorientation de certains travailleurs dont leur ancien travail n’existe tout simplement plus. Ce processus va demander davantage de temps. Il y a beaucoup de postes ouverts mais pas les candidats avec les bonnes qualifications.

Le mois de septembre fut difficile pour les actions boursières des compagnies technologiques (notamment les GAFAM). Cela confirme mon point du mois dernier que le secteur technologique va peut-être consolider dans les prochains mois et que les secteurs de croissance cyclique seront probablement les thèmes de la deuxième vague de rendement.

Faible croissance économique mais marché boursier en croissance

Un des aspects les plus difficiles à comprendre de nos jours est pourquoi l’économie mondiale annonce une contraction aux alentours de 4 % pour 2020 et les marchés boursiers s’en vont vers de nouveaux sommets. D’autant plus qu’à long terme, la croissance mondiale s’annonce mitigée aux alentours de 3 % par année.

En fait, historiquement, les marchés boursiers font mieux en période de croissance faible mais stable versus croissance rapide. Car, qui dit croissance rapide, dit inflation et taux d’intérêt élevé. Nous vivons actuellement dans une période avec très peu d’inflation et des taux d’intérêt très bas.

Lorsqu’un gestionnaire de fonds évalue une entreprise, il regarde ses profits potentiels futurs qu’il actualise à un taux d’intérêt. Ce taux d’intérêt est actuellement plus bas que jamais ce qui fait augmenter la valeur des profits futurs. D’où le fait que les marchés boursiers font relativement bien, dans la conjoncture, cette année.

Selon M. Bernstein et son étude publiée en 2013, à mesure qu’un pays s’enrichit (ce qui est le cas de la planète, en moyenne, depuis 5 siècles), les taux d’intérêt et les rendements ont tendance à diminuer car il y a une demande en placement. Le surplus généré aujourd’hui est investi pour générer des revenus demain. La société en générale n’est plus en mode survie et peut se permettre d’être patiente avec son argent pour demain. Cela crée des taux d’intérêt très bas et potentiellement des prix des actifs élevés (comme l’immobilier et les marchés boursiers). Les fonds de pension seront des acheteurs d’actifs pendant encore longtemps. J’en parle dans ma prochaine infolettre.

Marché boursier américain

L’indice S&P 500 américain est en hausse depuis 1 mois aux alentours de 3 500 points.

 

Veuillez noter que ces propos reflètent mon opinion et ne constituent en rien des recommandations d'investissement. La situation financière unique de chacun peut faire varier les choix appropriés.

Je vous invite d'ailleurs à me transmettre vos questions auxquelles je pourrai répondre à la prochaine Infolettre pour le bénéfice de tous.

Sources :    Site Bloomberg – 2 octobre 2020 8h34 (Olivia Rockeman et Reade Pickert)

                   The Economist – 26 septembre 2020 (Buttonwood)