Avec la subvention de 30% qu’accorde le gouvernement, le REEE (régime enregistré d’épargne-étude) est l’un des régimes les plus généreux en Amérique du Nord. Mais est-ce que quelqu’un a dit que les sommes qui y sont investies doivent absolument être utilisées pour les études de vos enfants? Il est vrai que pour toucher les paiements d’aide aux études (PAE), vous devez apporter la preuve que votre enfant a entrepris des études postsecondaires (DEP, technique, cégep, université, etc.) Par contre, une fois que c’est fait, rien ne vous oblige à affecter ces sommes au coût des études!
À quoi peut servir mon REEE?
Votre meilleur investissement est probablement celui d’aider votre enfant à poursuivre des études postsecondaires, mais les sommes perçues peuvent très bien servir à cotiser à votre CELI, à votre REER, à rembourser une dette ou même à planifier un voyage. Bien entendu, il y a quelques contraintes à cette stratégie.
Un maximum de 5 000$ par enfant peut être retiré dans les 13 premières semaines d’études. Par la suite, il n’y a aucune limite. Par contre, si vous retirez plus de 20 000$ par année, le gouvernement pourrait exiger des factures.
Les PAE sont également imposés dans le revenu du bénéficiaire, c’est-à-dire votre enfant. Il faut donc s’entendre avec lui. Règle générale, son salaire ne sera pas élevé et l’impôt à payer sera minime ou inexistant. Autrement, papa et maman peuvent très bien s’organiser avec lui pour payer l’impôt supplémentaire qu’il devra acquitter.
Le REEE avant le REER?
Il y a très peu de familles qui ont la capacité financière de remplir leur REEE. La majorité d’entre elles commencent par rembourser leur hypothèque ou par faire une cotisation à un REER. Avec un rendement garanti de 30%, c’est un cadeau tombé du ciel. Profitez-en et cotisez à votre REEE en priorité. La cotisation maximale est de 2 500$ par année pour avoir droit à une subvention de 750$ par enfant, et ce, jusqu’à un maximum de 10 800$ de subvention à vie.
Vous aurez toujours le temps de rattraper vos cotisations REER dont les droits s’accumulent avec le temps. Vous faites ce que vous voulez avec l’argent du REEE. Il pourrait servir à la retraite si vous le désirez.
Si l’enfant n’entreprend pas d’études postsecondaires?
Si l’enfant a des frères et sœurs, les subventions pourront leur être transférées, sinon l’état les récupérera. Les cotisations que vous avez faites seront quant à elles récupérables sans impôts. La plus grande contrainte sera celle d’être imposé sur les revenus accumulés dans le régime, en plus d’une pénalité de 20%. Pour éviter celle-ci, vous aurez toujours l’option de transférer les revenus dans votre REER, à condition d’avoir suffisamment d’espace disponible dans celui-ci. Il faut se dire qu’il est assez rare qu’un adolescent n’entreprenne aucune étude après le secondaire!
Les autres stratégies à utiliser avec le REEE
Les familles à plus faibles revenus peuvent même bénéficier de subventions allant jusqu’à 60%. Une occasion à ne pas manquer.
Un trop grand nombre de familles n’utilisent pas le REEE, car elles pensent que celui-ci doit servir exclusivement au financement des études alors qu’il devrait être priorisé pour atteindre une multitude d’objectifs.
Pour vous aider à y voir plus clair côté REEE, contactez nos experts