Manchettes financières
La Banque du Canada a adopté un ton plus ferme lors de sa réunion sur la politique d’avril, devançant sa première hausse de taux prévue à 2022 en réaction à l’amélioration rapide des perspectives macroéconomiques.
Le Nasdaq a sous-performé le S&P 500 pour une cinquième semaine consécutive. Les craintes d’inflation viennent affecter les compagnies au ratio cours bénéfice les plus élevés. Un moyen de se sortir potentiellement de cette hausse de l’inflation est au travers d’une hausse de productivité. Ce que l’on voit aux États-Unis avec une hausse annualisée de 5,4 % au premier trimestre.
La saison des résultats trimestriels étant presque terminée, le taux de croissance des bénéfices pourrait devenir le plus élevé de tous les trimestres en 11 ans, selon FactSet. Au 10 mai, les bénéfices du premier trimestre des entreprises faisant partie du S&P 500 étaient en hausse de plus de 49% par rapport à la même période un an plus tôt – plus du double du taux de 24% que les analystes avaient projeté à la fin du mois de mars ! Si les profits sont au rendez-vous, le marché boursier peut continuer de bien se comporter même si les taux d’intérêt augmentent en réaction à l’inflation.
Est-ce que les marchés boursiers sont chers actuellement ?
En regardant simplement tous les ratios historiques possibles pris isolément pour les marchés boursiers la réponse simple est : oui.
La réalité est plus complexe. Les taux d’intérêt étant toujours très bas (quoiqu’en hausse depuis le début de l’année 2021), cela limite les options de placements. Pour obtenir un rendement décent à long terme, il est difficile de la faire avec des obligations donc cela fait en sorte que les investisseurs sont prêts à payer plus cher les actions sur les marchés boursiers. Lorsque l’on tient compte des taux d’intérêt actuels (formule Excess CAPE yield), on se rend compte que les marchés boursiers sont environ au même point de valorisation que 2013, 2014 et 2015.
Par comparaison, la dernière fois que les marchés boursiers furent davantage chers, sans tenir compte des taux d’intérêt, est vers la fin de 1999. À cet époque les ratios cours bénéfices étaient très élevés en plus d’avoir des taux d’intérêt sur les obligations américaines 10 ans à 6.44 % versus 1.65 % aujourd’hui. Malgré un taux de rendement à 6.44 % par années les investisseurs préféraient quand même acheter des actions très chères comme Nortel. Aujourd’hui à 1.65 % ce n’est même plus un choix, les fonds de pensions doivent acheter des actions boursières et heureusement il y a des meilleurs placements possibles que Nortel …
Marché boursier américain
L’indice S&P 500 américain est en légère baisse depuis 4 semaines aux alentours de 4 150 points.
Veuillez noter que ces propos reflètent mon opinion et ne constituent en rien des recommandations d'investissement. La situation financière unique de chacun peut faire varier les choix appropriés.
Je vous invite d'ailleurs à me transmettre vos questions auxquelles je pourrai répondre à la prochaine Infolettre pour le bénéfice de tous.
Sources : Infolettre des marches boursiers Placements Mackenzie – 17 mai 2021
The Economist – « Froth or fundamentals » (19 décembre 2020)
The Economist – « Buttonwood » (30 janvier 2021)