Manchettes financières
La croissance du secteur manufacturier aux États-Unis est à son plus élevé depuis 1983 ! Du côté des services c’est une croissance vue pour la dernière fois en 1997 ! Les États-Unis pourraient croitre de 8 % en 2021, chiffre jamais vu depuis les années 80 ! Cela reflète énormément d’argent investi par le gouvernement américain ainsi qu’une base en 2020 faible.
Le fonds monétaire international prévoit maintenant une croissance mondiale de 6 % en 2021 (cette prévision était à 5,5 % en janvier) après une décroissance de 3,3 % en 2020.
L’impact de l’économie américaine qui s’apprête à surchauffer
Le consommateur américain a déjà 5 trilliards de dollars en banque. Le gouvernement américain va injecter beaucoup d’argent encore dans son économie dans les prochains mois et les taux d’intérêt sont très bas. Belle recette pour créer de l’inflation. Mais est-ce un problème ?
Trop d’inflation oui, mais selon Jeremy Powell, grand chef de la FED (réserve fédérale américaine), cette inflation plus élevée devrait être temporaire. Selon une étude de 2017 du FMI (Fonds monétaire international), comme les États-Unis importent beaucoup de produits, cela leur permet d’exporter leur inflation. Même si le consommateur dépense davantage que prévu dans les prochains mois cela va se répercuter par une hausse des importations. Comme la majorité des autres pays de la planète n’ont pas les mêmes prédictions de croissance glorieuse que les États-Unis cela va s’avérer bénéfique pour eux.
Des dépenses additionnelles (sous forme de stimulus) du gouvernement américain de 1 % du PIB ont l’effet d’ajouter environ le tiers de 1 % aux économies des autres pays. Pour le Canada, qui est un partenaire lié aux États-Unis, cet effet est quasiment de 1 pour 1 selon la même étude du FMI. Cet effet est encore plus vrai quand les pays qui transigent avec les États-Unis ne roulent pas à pleine capacité. Les échanges commerciaux sont donc une soupape d’évacuation pour contrer de l’inflation trop élevée. Autrement dit, si les prix augmentaient trop aux États-Unis, un producteur d’un pays étranger viendrait prendre des parts de marché aux États-Unis. De toute façon, la majorité des biens sont déjà produits à l’extérieur des États-Unis.
Le seul risque est que la patience de la FED soit testée avec une inflation qui demeure trop longtemps élevée. Dans ce cas, la FED pourrait être tentée d’augmenter les taux d’intérêt trop rapidement. Ce risque semble limité en considérant un discours récent de Jeremy Powell qui mentionnait que les chiffes d’emploi analysés par la FED allait maintenant considérer le taux de chômage des minorités et plus vulnérables. La FED a aussi le mandat d’assurer le plein emploi en plus d’une inflation stable.
Marché boursier américain
L’indice S&P 500 américain est en hausse depuis 4 semaines aux alentours de 4 200 points.
Veuillez noter que ces propos reflètent mon opinion et ne constituent en rien des recommandations d'investissement. La situation financière unique de chacun peut faire varier les choix appropriés.
Je vous invite d'ailleurs à me transmettre vos questions auxquelles je pourrai répondre à la prochaine Infolettre pour le bénéfice de tous.
Sources : Site Bloomberg – 6 avril 2021 (by Eric Martin 08h30)
Analyse des marches Fidelity – 1 avril 2021
The Economist – « Free exchange » (20 février 2021)