Les mythes avec l’Europe

8 juillet 2019

Les marchés financiers ont un bon début en 2019 mais la volatilité sera omniprésente en 2019. Le niveau d’anxiété des investisseurs est élevé pour différentes raisons. C’est pour cela que vous devez avoir une vision à long terme et analyser les données sur du long terme. En voici une que j’aime : Depuis 1980, les actions ont dégagé 6,4 % de mieux, annualisé et en moyenne, que les obligations en période de baisse du chômage. En revanche, les obligations ont surperformé les actions d’environ 6,3 % en rythme annualisé lors des phases de hausse du taux de chômage. Comme actuellement le taux de chômage diminue à peu près partout sur la planète gardez le cap. 

Aux États-Unis, la croissance des profits des entreprises ralentit et pourrait même stagner voire diminuer légèrement en 2019. Cela s’est déjà produit en 2014. Un ou deux trimestre est gérables mais trois trimestres de contraction des profits n’est pas bon signe historiquement. À suivre dans les prochains mois. 

L’endroit où les données économiques récentes sont difficiles est en Europe. L’Italie est en récession et l’Allemagne a passé tout près à la fin 2018. D’ailleurs, l’indice PMI (Purchasing Managers Index) est passé à 51,0. Ceci est tout juste au-dessus de la barre des 50; séparant croissance et contraction économique. La zone euro a donc entamé l’année 2019 avec une croissance qui se situe près de la stagnation. Parlons un peu de l’Europe avec une vision à long terme.

 

Les mythes avec l’Europe

Mythe 1: L’Europe sous-performe toujours les États-Unis.

En dollars, les actions européennes ont surperformé l’indice S&P 500 au cours de huit des 15 dernières années civiles. Par contre, ce n’est pas arrivé beaucoup récemment. Mais comme les attentes des investisseurs sont basses, les compagnies européennes pourraient surprendre positivement dans les prochaines années. Les marchés ont réagi négativement à la baisse récente de l'indice PMI de la zone euro. Toutefois, des indicateurs plus larges du climat économique, tels que la confiance des entreprises, pourraient permettre à l’Europe de connaître une croissance en 2019. 

Mythe 2: La croissance des profits  ne progressent pas aussi vite que le reste du monde.

Depuis le creux du marché en mars 2009, les bénéfices européens n’ont augmenté que de moitié par rapport aux États-Unis. Cependant, en 2019, les analystes prévoient une croissance des bénéfices de près de 10 %. Après des années de sous-investissement, les sociétés européennes devraient investir dans de nouveaux équipements dont l'utilisation de la capacité approche d'un pic, ce qui devrait favoriser la croissance future.

Mythe 3: L'Italie quittera l'euro et mettra en péril l'union monétaire.

En effet, le gouvernement de coalition italien a bouleversé les marchés et provoqué l'Union européenne (UE) en triplant le déficit budgétaire ciblé à 2,4% pour 2019, alors que le ratio dette / PIB (environ 131%) était le deuxième plus élevé d'Europe après la Grèce. Cependant, la réalité est que plus de 60% des citoyens sont favorables à l’euro en Italie. Il serait donc surprenant de voir l’Italie quitter la zone euro. 

 

Marché boursier américain

L’indice S&P 500 américain est en forte hausse depuis 1 mois aux alentours de 2 750 points. 

Veuillez noter que ces propos reflètent mon opinion et ne constituent en rien des recommandations d'investissement. La situation financière unique de chacun peut faire varier les choix appropriés. 

Je vous invite d'ailleurs à me transmettre vos questions auxquelles  je pourrai répondre à la prochaine Infolettre pour le bénéfice de tous.

Blogue Invesco - Richard Nield (16 novembre 2018)
Infolettre marchés boursiers – semaine du 11 fév 2019 (Placements Mackenzie)
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