Manchettes financières
La manchette du mois est définitivement l’Union européenne (composé de 27 pays d’Europe) qui annonce un package de 2.4 trilliards d’Euro pour relancer l’économie de l’Europe ! Le montant est important mais c’est surtout l’entente entre ces 27 pays qui crée de l’enthousiasme ! Le projet européen renait. Cela augure pour une consolidation fiscale dans le futur; élément de mésentente depuis plusieurs années. Alors que l’on croyait que l’euro et l’Europe auraient pu craquer sous l’impact négatif du COVID-19 c’est maintenant la force de l’union qui prédomine !
La RBC annonce le 27 mai 2020 qu’elle met de côté 2.83 milliards pour des pertes potentielles sur ses prêts. Inquiétez-vous par pour les banques canadiennes ; elles font encore des profits. Ce que cela veut dire, par contre, est que les banques s’attendent à des faillites et des défauts de paiement. Dans une économie de distanciation sociale, certains modèles d’affaires ne fonctionnent plus du tout et donc, certaines entreprises n’ont tout simplement plus de revenu ou très peu. Mais elles ont des dettes à payer. Aux États-Unis, pour les 4 premiers mois de l’année, 98 compagnies (avec au moins 50 millions de dettes) se sont mises sous la protection de la faillite versus 142 en 2009. Probablement d’autres sont à venir. À la différence de 2008, beaucoup de prêteurs sont disponibles. Plusieurs prêteurs vont préférer garder les entreprises en vie, surtout si un vaccin s’en vient, en espérant un retour plus normal des activités versus une faillite et une liquidation désordonnée des actifs.
Une économie à 90 %
Nous entrons dans une économie à 90 %. Si on regarde la situation post-confinement en Chine ; les vols internes sont à 25 % d’occupation, les hôtels sont à 50 % d’occupation et les dépenses discrétionnaires, comme les restaurants, réduites de 40 %. Mieux qu’un confinement mais pas extraordinaire.
Plusieurs petites entreprises américaines sont en danger. Selon un sondage de Goldman Sachs, 66 % des petites entreprises vont manquer de liquidité d’ici 3 mois si la situation persiste. C’est pour cela que Jeremy Powell, gouverneur de la FED aux États-Unis, a mentionné vendredi le 29 mai qu’un plan d’aide aux petites entreprises allait être annoncé sous peu. L’objectif est de sauver les emplois reliés aux petites entreprises. Déjà 60 % des employés travaillant pour des entreprises de 10 employés et moins ont perdu leur emploi en 2020. Environ 50 % de ces employeurs s’attendent à un retour à la normal d’ici 2 ans. Au mois de mars, le même sondage donnait un résultat de 65 %.
Une économie à 90 % signifie également un chômage entre 12 et 18 % et la crainte d’une réduction de salaire. Ce qui signifie que le consommateur est prudent (taux d’épargne élevé) et les compagnies n’investissent pas. Elles attendent plus de clarté avant de lancer de nouveaux projets. Clarté qui va venir avec un vaccin et le retour du consommateur en force.
Et un monde meilleur va revenir. Mais comme après le 11 septembre 2001, les commentateurs parlaient de la fin de la mondialisation et des gratte-ciels…
Marché boursier américain
L’indice S&P 500 américain est en forte hausse depuis 1 mois aux alentours de 3 100 points.
Veuillez noter que ces propos reflètent mon opinion et ne constituent en rien des recommandations d'investissement. La situation financière unique de chacun peut faire varier les choix appropriés.
Je vous invite d'ailleurs à me transmettre vos questions auxquelles je pourrai répondre à la prochaine Infolettre pour le bénéfice de tous.
Sources : Infolettre Mackenzie marchés boursier – 27 avril 2020
Bloomberg Businessweek – 27 avril 2020
The Economist – 2 mai 2020
Site web Bloomberg – 27 mai 2020 06h22 by Doug Alexander
Site web Bloomberg – 27 mai 2020 12h39 by Ian Wishart
Site web Bloomberg – 28 mai 2020 06h00 by Jeremy Hill and James Crombie