Les scénarios anticipés

8 juillet 2019

Grosse nouvelle en fin de semaine dernière ; les États-Unis et la Chine s’entendent pour oublier les tarifs potentiels entre les deux nations pendant qu’ils travailleront sur une future entente commerciale. Le déficit commercial des États-Unis envers la Chine sera adressé dans cette future entente. 

Les résultats des compagnies américaines publiés dans les dernières semaines pour le premier trimestre sont excellents. En fait, on assiste à un trimestre record dans le dernier 25 ans. Cette hausse des profits est en bonne partie due à la baisse d’impôt pour les compagnies américaines. Cet effet va se maintenir pour tous les trimestres de 2018 mais, en 2019, on verra la croissance des profits revenir à un niveau anticipé de 10 % de croissance.

Le marché boursier fait du surplace pendant la publication des excellents résultats des entreprises américaines. Les raisons peuvent être multiples. Il faut comprendre que les investisseurs anticipent. Ce n’est donc pas les résultats actuels qui les préoccupent mais les résultats à venir dans les 6 à 18 prochains mois. Je discute des scénarios anticipés à venir dans cette période.

 

Les scénarios anticipés

Le premier scénario anticipé qui fait en sorte que les marchés boursiers font du surplace est la fin de cycle qui arrive. Cette fin de cycle mène vers une récession. La crainte est que de l’inflation soutenue s’en vient, donc la FED devra hausser les taux rapidement et par le fait même fera tomber l’économie en récession. Comme l’endettement est élevé dans le système il ne faudra pas des taux d’intérêt très hauts pour faire tomber l’économie en récession. Selon un stratège, nous sommes en neuvième manche mais avec un très mauvais lanceur. Bref, la partie pourrait perdurer encore plusieurs mois. 

D’un autre côté, les plus optimistes pensent que nous sommes plutôt en sixième manche. L’inflation va revenir tranquillement et la FED ne sera pas pressée d’hausser les taux. La raison étant que les coûts d’une unité de travail augmentent moins vite que les hausses de salaire, car la productivité augmente. Avec la technologie qui est de plus en plus omniprésente dans les entreprises, nous pourrions vivre une continuité de l’expansion économique non inflationniste. La FED ne serait donc pas forcée d’hausser les taux rapidement. 

Bref, l’élément critique et facile à surveiller qui va nous rapprocher d’une récession est la vitesse des hausses de taux de la FED. Mon opinion est que l’économie peut supporter encore 2 hausses en 2018. 

 

Marché boursier américain

L’indice S&P 500 américain est en hausse depuis 1 mois aux alentours de 2 700 points. 

Veuillez noter que ces propos reflètent mon opinion et ne constituent en rien des recommandations d'investissement. La situation financière unique de chacun peut faire varier les choix appropriés. Je vous invite d'ailleurs à me transmettre vos questions auxquelles  je pourrai répondre à la prochaine Infolettre pour le bénéfice de tous.

Bloomberg Businessweek (14 mai 2018)