Le sujet de l’heure: l’inflation !

14 décembre 2021

Manchettes financières

Dans un premier temps, je tiens à vous souhaiter un magique temps des Fêtes. Profitez-en bien en saisissant chaque petit moment. Dans un deuxième temps, je tiens à vous remercier pour votre clientèle. C’est précieux à mes yeux. J’ai une vision dans les prochaines années de bâtir l’équipe la plus compétente au Québec toujours dans le but d’offrir le meilleur service possible.

 Un nouveau variant inquiète les investisseurs, mais ces craintes sont en train de se dissiper. La réalité est que l’on s’habitue à vivre avec le virus donc il fait de moins en moins peur aux investisseurs. Les marchés boursiers ont baissé d’environ 5 % en 2 semaines avant de tout reprendre en quelques jours seulement. Nous sommes loin de la baisse de mars 2020. Avec la science de notre côté, je suis optimiste par rapport à l’avenir. 

  

Le sujet de l’heure : l’inflation !

L’inflation publiée en novembre est de 6,8 % par rapport à 2020. C’est élevé, mais c’était le chiffre attendu. Ce chiffre mensuel est prévu descendre progressivement à partir de 2022 pour atteindre les 3 % à la fin 2022. C’est là qu’il y a de l’incertitude et que les économistes ne sont pas tous d’accord. Voici selon mes lectures ce que j’en pense. 

Premièrement, la consommation de biens durables aux États-Unis au deuxième trimestre de 2021 fut 33 % plus élevée qu’au quatrième trimestre de 2019, c’est énorme ! Parmi les pays développés, c’est l’endroit où la croissance fut la plus fulgurante et l’inflation également la plus élevée. En Europe, la consommation de biens durables a augmenté, mais plus modérément et l’inflation est aux alentours de 3 %, moins élevée qu’aux États-Unis. Au Canada, nous sommes entre les deux. Le transport maritime est en hausse de 14 % vers les États-Unis, mais stable vers l’Europe. Par contre, cette hausse aux États-Unis a fait augmenter le coût d’un conteneur maritime pour tout le monde. Bref, il semble y avoir un lien direct entre la consommation de biens et l’inflation. La COVID n’a pas aidé en causant des fermetures de ports et en accentuant la pénurie de main-d’œuvre.

La solution semble donc évidente et ce serait un retour à des dépenses normales et plus équilibrées aux États-Unis. Revenir à un mix consommation d’objets vs services (dont les voyages) comme en 2019 et avant. Il y a des signes annonciateurs d’un certain retour à la normale. Les voyages sont censés reprendre en 2022 et surtout 2023. La consommation de biens durables va ralentir, car, par définition, ce sont des biens qui sont durables donc, que l’on ne renouvelle pas chaque année (vélos, skis, motoneige, BBQ, ordinateurs, meubles de bureau, etc).

L’inflation, qui devrait être temporaire, ne veut pas dire court. Il se peut que temporaire soit en fait entre 12 et 24 mois. Tous les facteurs déflationnistes d’avant COVID sont toujours bien présents. Ces facteurs sont la mondialisation, une population vieillissante, les améliorations technologiques et le pouvoir des grandes entreprises. Ces facteurs sont responsables du très peu d’inflation des 10 dernières années avant l’épisode récent. Bref, pour le moment, je suis d’avis que l’inflation va diminuer progressivement en 2022 pour revenir aux alentours de 2 % visé par les Banques Centrales dans le courant de 2023. 

 

Marché boursier américain

L’indice S&P 500 américain est stable depuis 4 semaines aux alentours de 4 700 points.

 

Veuillez noter que ces propos reflètent mon opinion et ne constituent en rien des recommandations d'investissement. La situation financière unique de chacun peut faire varier les choix appropriés.

Je vous invite d'ailleurs à me transmettre vos questions auxquelles je pourrai répondre à la prochaine Infolettre au bénéfice de tous.

Sources : Bloomberg Businessweek “The Goods Boom Will Run Out of Steam” - 18 octobre 2021

                Bloomberg Businessweek “Transitory doesn’t mean quick” – 22 novembre 2021

                The Economist “Inflation in America” – 27 novembre 2021