Manchettes financières
Le gouvernement canadien fait son premier surplus au mois de décembre 2021 depuis le début de la pandémie en mars 2020. Les revenus ont bondi significativement tandis que les dépenses de programme ont plongé. L’économie canadienne a créé 336 000 emplois en février 2022. Bref, outre l’endettement des ménages très élevé, la situation au Canada est bonne.
L’évaluation préliminaire de la confiance des consommateurs de l’Université du Michigan en mars a chuté plus que prévu à 59,7, un nouveau creux de la décennie. L’enquête mensuelle a souligné les inquiétudes sur l’inflation exacerbée par l’invasion russe de l’Ukraine comme le principal facteur de la baisse. La bonne nouvelle : il y a encore 10,9 millions d’emplois disponibles aux États-Unis, soit 4,7 millions de plus que le nombre de chômeurs, un écart record.
La guerre en Ukraine
C’est d’une tristesse incroyable de voir ce qui se passe en Ukraine en 2022. Mais d’autres guerres font rage ailleurs, comme au Yémen. La particularité de l’Ukraine est qu’elle implique de nombreux pays dont les membres de l’OTAN avec de l’autre côté un dictateur possédant l’arme nucléaire. Je ne parlerai pas du conflit armé, mais des impacts financiers.
Le problème principal d’avant-guerre, comme je le mentionnais dans ma dernière infolettre, est l’inflation. Le conflit en Ukraine vient ajouter au problème. La Russie et l’Ukraine sont d’importants exportateurs de matières premières. Avec les sanctions économiques sur la Russie et les problèmes de production en Ukraine, on vient de probablement de décaler le moment que l’on verra l’inflation plafonnée. Les économistes s’attendaient à ce que le sommet de l’inflation soit mars 2022. Maintenant, cela pourrait être plus tard.
Qui dit inflation plus élevée plus longtemps signifie hausses de taux potentiellement plus élevés également. À suivre. Je suis d’avis que les taux d’intérêt vont se normaliser à un taux respectable d’environ 2,5 % court terme et 4,5 % long terme (10 ans). Ce qui donnerait des taux fixes 5 ans sur les hypothèques aux alentours de 5,5 %. Cette vision est pour 2024. Comme je dis souvent, les prévisions ne valent rien et la mienne n’est pas mieux que les autres, mais c’est le scénario avec lequel je travaille. C’est un scénario logique, mais tout peut arriver…
Pour les plus inquiets, sachez que lors de l’attaque de Pearl Harbor par les Japonais, le marché boursier américain a diminué de 19 % pour ensuite tout reprendre en 307 jours. C’est ce que j’appelle un « worst case scenario ». Les marchés reprennent toujours, car les bonnes compagnies sous-jacentes aux placements existent toujours et continuent de bien performer. Comme le dit le titre de l’article que j’ai lu : « Stocks track earnings, not war shocks ».
Veuillez noter que ces propos reflètent mon opinion et ne constituent en rien des recommandations d'investissement. La situation financière unique de chacun peut faire varier les choix appropriés.
Je vous invite d'ailleurs à me transmettre vos questions auxquelles je pourrai répondre à la prochaine Infolettre au bénéfice de tous.
Marché boursier américain
L’indice S&P 500 américain est stable depuis 4 semaines aux alentours de 4 450 points. Le creux du marché est donc derrière nous, pour le moment…
Infolettre des marchés boursiers Placement Mackenzie – semaine 14 mars 2022
Revue Bloomberg Businessweek – Stocks Track Earnings, Not War Shocks (7 mars 2022)