Premièrement, le concept du REER de conjoint est recommandé aux couples mariés avant tout. Le REER de conjoint se veut l’équivalent d’un don. Pour un couple marié, cela ne fait pas de différence, car le REER fait partie du patrimoine familial.
La force du REER de conjoint est que cela revient à fractionner le revenu de REER pour le futur. Actuellement, seules les rentes peuvent être fractionnées fiscalement à la retraite. C’est donc dire que si un conjoint reçoit une rente, il peut fractionner sa rente avec l’autre conjoint. Même si la rente est payable à une personne, elle peut être divisée en deux dans le rapport d’impôt pour limiter l’impôt à payer. Pas le REER individuel.
Prenons un exemple.
Un retraité reçoit une pension du gouvernement de 40 000 $.
Il peut, dans sa déclaration de revenus, attribuer 20 000 $ de rente à lui-même et 20 000 $ à sa conjointe. L’impôt du couple est donc moins grand que si le retraité avait mis 40 000 $ dans sa propre déclaration de revenus. Si ce même retraité a 50 000 $ de REER et qu’il en retire 5 000 $, le plein 5 000 $ doit aller obligatoirement dans sa déclaration de revenus. Il ne peut en attribuer une partie à sa conjointe. C’est là que le REER de conjoint entre dans la mêlée !
Prenons une jeune famille sans régime de retraite qui épargne 1 000 $ par mois.
Ce 1 000 $ par mois devrait procurer environ 1 100 000 $ dans 35 ans avec un rendement de 5 % par année. Si tout le REER appartient à la même personne et que le couple retire environ 55 000 $ par année (5 % du capital), ce plein 55 000 $ est imposable entre les mains de la même personne. Si chacun a un REER de 550 000 $, l’impôt est beaucoup moindre. Avec les tranches d’impôt actuelles, l’économie est d’environ 5 000 $ par année en impôt !
L’idéal est que les membres d’un couple arrivent à la retraite avec environ le même montant d’argent destiné pour la retraite. On doit tenir compte des régimes de retraite de l’employeur de chacun et compenser par les économies personnelles pour équilibrer le tout ! On peut également acheter une rente d’un assureur privé avec l’argent du retraité qui en a plus que l’autre conjoint. Cela revient à équilibrer le tout et la rente achetée peut, quant à elle, être fractionnée entre les conjoints.
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