Un peu d’histoire sur les corrections boursières

Manchettes financières

Ouf, quelle montagne-russe cette semaine ! La dernière baisse du marché boursier américain de cette amplitude remonte à 1940, en pleine Seconde Guerre mondiale ! Pourquoi ? La raison principale soulignée est toute l’incertitude entourant la croissance en Chine. La Chine publie une croissance de 7 % mais peut-être que c’est 6 % ou même 5 % la vraie croissance. La croissance mondiale est donc peut-être plus aux alentours de 3 % plutôt que 3,5 %. L’important est que peu importe le vrai chiffre, l’économie mondiale est en croissance. Et surtout, la croissance des profits des compagnies dans lesquelles vous investissez est au rendez-vous. C’est ce qui importe ultimement, on investit dans des compagnies pas dans l’économie…


Les États-Unis viennent d’ailleurs tout juste de réviser la croissance du deuxième trimestre à 3,7 % et les compagnies du S&P 500 dans leur ensemble ont publié des profits en hausse de 6,2 % si on exclut les compagnies énergétiques. Les fondamentaux pointent toujours vers une croissance de l’économie américaine dans les 12 prochains mois. Même scénario pour l’Europe, les fondamentaux, quoique pas rose, s’améliorent. Bref, pas de récession en vue.


Un peu d’histoire sur les corrections boursières

Une correction boursière est une baisse supérieure à 10 % sur les marchés boursiers. Une correction boursière survient en moyenne tous les 18 mois. La dernière remonte à l’été 2011. Ce fut donc la troisième séquence de l’histoire la plus longue entre deux corrections. On était grandement dû. Cette correction en 2011 fut de -18 % et engendré par le plafonnement de la dette américaine. Peu importe la raison, le marché boursier a besoin d’une correction de temps à autre pour purger l’excès d’optimisme.


L’important est de ne pas paniquer et de garder le cap. Tant qu’il n’y a pas de récession en vue, toute baisse du marché devrait être de courte durée. Mais pourquoi doit-on vivre des corrections ? Les investisseurs tolèrent bien les bonnes et même les mauvaises nouvelles mais pas l’incertitude. Lorsqu’il y a incertitude, une extrapolation se fait du pire scénario et les investisseurs moins informés, ou avec un horizon à court terme, vendent.


Le volume de transactions sur les FNB (fonds négociés en bourse) a été 4 fois plus élevé que la normale lundi (la pire journée). Les FNB sont souvent transigés par des investisseurs individuels sans conseiller. Alors que les dirigeants des entreprises rachètent les actions de leurs compagnies (insiders) et que les investisseurs avertis (fonds de pension et autres) sont peu actifs, ce sont les investisseurs individuels qui font baisser le marché.


Bref, cette correction, comme l’histoire nous l’enseigne, devrait être de courte durée. Gardez le cap, je suis votre Capitaine !


Marché boursier américain

L’indice S&P 500 américain est en baisse depuis 2 semaines aux alentours de 1 980 points. On parle d’une baisse de 5 % depuis 2 semaines alors que le marché était en correction lundi. Les choses se replacent. Le marché risque de virevolter quelques semaines avant de repartir à la hausse.


Veuillez noter que ces propos reflètent mon opinion et ne constituent en rien des recommandations d’investissement. La situation financière unique de chacun peut faire varier les choix appropriés.

Je vous invite d’ailleurs à me transmettre vos questions auxquelles je pourrai répondre à la prochaine revue des marchés pour le bénéfice de tous. Bonne fin de semaine!