Manchettes financières
Les États-Unis ont créé 160 000 emplois en avril. Cela fait 67 mois consécutifs de création d’emploi. Ce chiffre de création d’emploi devrait tendre vers les 100 000 à mesure que le taux de chômage diminue. La croissance du secteur non manufacturier se poursuit pour un 75ième mois consécutif. Normalement, j’aurais dit on entre dans la dernière phase du présent cycle économique mais, il y a normalement de l’inflation qui débute dans cette dernière phase, et ce n’est toujours pas le cas…
En Europe, la croissance est toujours très lente mais au moins il y a croissance. Le taux de chômage est à son plus bas niveau depuis 2011.
En date d’aujourd’hui, 60 % des obligations émises par les gouvernements des pays développés donnent un rendement à l’échéance inférieur à 1 %. La moitié de ces mêmes obligations procurent un rendement inférieur à 0 ! Fascinant. C’est pour démontrer à quel point nous sommes en croissance lente mais surtout comment la demande en obligations est forte. Les fonds de pension sont toujours en accumulation. La majorité des investisseurs sur la planète sont en mode accumulation d’épargne.
La croissance lente ne stimulant pas les dépenses des entreprises, nous sommes aux prises avec une offre de capital énorme (l’argent des épargnants) par rapport à la demande (les emprunteurs). Les taux bas étant censés stimuler les emprunts sont en train de produire l’effet inverse. Car les investisseurs doivent épargner d’avantage pour atteindre leur objectif, si le rendement prévu est plus faible.
Quelle espérance de rendement devrais-je avoir ?
Tout le monde veut faire le plus de rendement possible. De 1984 à 2014, il fut extrêmement facile de faire de l’argent avec le revenu fixe et les placements conservateurs. Lorsque les taux diminuent, ce qui fut le cas pendant cette période, les obligations augmentent en prix, générant un gain en capital. Cette période est terminée. On doit maintenant s’attendre à ne faire que le rendement du coupon entre 1 et 2 % en Amérique du Nord et plus bas encore en Europe sur les obligations gouvernementales.
On doit donc se retourner vers les obligations des compagnies de taille moyenne (donc risque de défaut plus grand) pour obtenir un rendement entre 5 et 7 %. Ces rendements sont plus intéressants car on vient de subir une revalorisation. Il y a un an le rendement des obligations similaires était plus tôt entre 3 et 5 %.
Qu’en est-il du marché boursier ? Au Canada et aux États-Unis, le potentiel est pas mal réalisé. On peut s’attendre à un rendement d’environ 6 % par année pour les 3 à 4 prochaines années. En Europe peut-être un peu plus… Le seul endroit peu cher, donc renfermant des aubaines, se situe dans certains pays émergents. Par contre, le risque est plus grand. Si on veut être prudent, l’horizon doit être d’au moins 10 ans pour y investir des sommes. Et on n’y investira jamais plus de 10 à 20 % d’un portefeuille.
Bref, comme vous pouvez le constater, nous sommes condamnés à rajuster nos espérances de rendement pour les 3 à 4 prochaines années aux alentours de 4 à 6 % pour un portefeuille bien diversifié.
Marché boursier américain
L’indice S&P 500 américain est en baisse depuis 2 semaines aux alentours de 2 060 points.
Veuillez noter que ces propos reflètent mon opinion et ne constituent en rien des recommandations d’investissement. La situation financière unique de chacun peut faire varier les choix appropriés.
Je vous invite d’ailleurs à me transmettre vos questions auxquelles je pourrai répondre à la prochaine revue des marchés pour le bénéfice de tous. Bonne fin de semaine!