Pourquoi la chute du prix du pétrole

Manchettes financières

La correction boursière est maintenant derrière nous. Le marché américain a atteint un nouveau sommet cette semaine. La croissance du PIB au troisième trimestre a été de 3,5 % aux États-Unis. En incluant le deuxième trimestre, ce sont les deux meilleurs trimestres consécutifs depuis 2003. Le gouvernement américain a même réussit à réduire son déficit budgétaire à 2,8 % du PIB. La situation aux États-Unis s’améliore.


Toujours aux États-Unis, les salaires commencent à augmenter plus rapidement que l’inflation. Les hausses de salaire ont atteint 2,5 %. Ce n’est qu’une question de temps aux États-Unis avant que les salaires progressent à plus de 3 % par année. À mesure que le taux de chômage diminue, la main d’œuvre se fait plus rare. Nous allons donc tomber dans la deuxième et dernière phase de cette expansion américaine. C’est dans cette phase que les salaires progressent, la consommation augmente et les taux d’intérêt augmentent. Jusqu’à ce que les taux trop élevés étouffent l’économie, qui tombe alors en récession. On n’est pas encore là, rassurez-vous.


Combiné aux salaires qui augmentent, le pétrole a chuté rapidement. Cette baisse du pétrole revient à dire que chaque américain se retrouve avec 600 $ de plus par année à dépenser. Globalement, c’est 1 trilliard que les consommateurs vont épargner en essence !


Pourquoi la chute du prix du pétrole

Les deux éléments majeurs expliquant la baisse du pétrole sont les suivants :

  1. L’offre et la demande; l’offre augmente et la demande est stagnante,
  2. l’Arabie Saoudite a décidé de baisser les prix dans le but de limiter la compétition.

Il est plus dispendieux de sortir le pétrole du sol aux États-Unis qu’en Arabie Saoudite. Sans mentionner dans l’Arctique ou partout en haute-mer aussi. En abaissant les prix, l’Arabie Saoudite croit limiter l’expansion de l’offre, ce qui est logique. On se retrouve donc avec un baril entre 75 $ et 80 $ versus 100 $ il y a 4 mois.


Combien de temps le baril peut se maintenir à 80 $ ? Difficile à dire. Je ne crois pas qu’il va remonter rapidement. Si l’Arabie Saoudite est déterminée, elle va s’arranger pour ne pas que cela se produise. Par contre, d’autres pays comme l’Iran et le Venezuela ont besoin d’un prix plus élevé pour s’assurer de maintenir leur budget stable. L’Arabie Saoudite, quant-à-elle, a accumulé une réserve de plusieurs milliards de dollars dont elle pourra aller piger dedans pour combler la baisse des revenus du pétrole. Mais pas éternellement.


Tant mieux si les prix restent bas environ 2 à 3 ans. Cela va permettre aux consommateurs de respirer un peu mieux lorsque les taux d’intérêt vont monter. De plus, cela pourrait permettre à certains pays qui subventionnent l’essence, comme l’Indonésie, d’éliminer cette subvention complètement inutile pour stimuler l’économie d’un pays à long terme.


Marché boursier américain

L’indice S&P 500 américain est en forte hausse depuis 2 semaines aux alentours de 2 030 points. L’année 2014 s’annonce bien pour générer le rendement boursier moyen de 10 % par année. Combiné avec une baisse du dollar canadien de 5 %, on parle d’un rendement de 15 % !


Je vous invite d’ailleurs à me transmettre vos questions auxquelles je pourrai répondre à la prochaine revue des marchés pour le bénéfice de tous. Bonne fin de semaine!

Veuillez noter que ces propos reflètent mon opinion et ne constituent en rien des recommandations d’investissement. La situation financière unique de chacun peut faire varier les choix appropriés.