Peut-il y avoir de l’inflation sans hausse de salaire ?

Manchettes financières

L’aide additionnelle accordée à la Grèce stimule les marchés cette semaine. A long terme, la Grèce est dans une impasse par contre. On ne fait que différer le problème.

La Banque centrale européenne augmente son taux directeur; celui-ci passe à 1.50 %. Par comparaison, les États-Unis sont à 0.25 %, le Canada à 1 % et la Chine à 6.56 %. Ce taux élevé en Chine est nécessaire pour combattre l’inflation. Les salaires augmentent là-bas de l’ordre de 5 % à 10 % par année ! Est-ce bien grave lorsque tout augmente de 5 % alors que votre salaire augmente de 7 % ? Non. Le problème est lorsque tout augmente de 3 % et que votre salaire augmente de 2 %.

 

Peut-il y avoir de l’inflation sans hausse de salaire ?

Je ne prétends pas avoir la réponse claire à cette question. Tout dépend comment les actifs sont répartis. Beaucoup de gens ne vivent plus de salaire mais bien d’actifs accumulés pour la retraite. Dans un monde où les actifs sont nuls pour tout le monde, il ne peut y avoir d’inflation SOUTENUE sans hausse de salaire.

Les prix sont toujours basés selon l’offre et la demande. À salaire fixe, si les prix augmentent pour un produit, la demande pour ce produit va diminuer ou la consommation pour un autre produit va être réduite, faisant diminuer le prix de cet autre produit. L’effet net de cela résulte donc en une inflation stable; le prix d’un produit augmente mais le prix d’un autre diminue.

Comme les actifs ne cessent de croître; pensez à votre maison et à vos placements, il pourra y avoir des déconnections entre l’inflation et la hausse des salaires. Pensez seulement à l’immobilier dans les 10 dernières à Québec avec des hausses de près de 10 % par année. Les salaires n’ont clairement pas suivis. Est-ce que cela peut continuer ? Logiquement non. Mais à cause des actifs accumulés; oui ! Le prix moyen d’un bungalow à Vancouver est de 800 000 $ ! Les gens avec des actifs achètent et font monter les prix. Il n’y a plus aucun lien entre les salaires et le prix des maisons là-bas. Faut dire avec l’immobilier par contre que la moitié de la hausse doit provenir des taux d’intérêt qui n’ont cessé de diminuer depuis plusieurs années.

Marché boursier canadien

Le marché canadien est en hausse cette semaine. L’indice est aux alentours de 13 350 points. Malgré les mauvaises nouvelles sur l’emploi aux États-Unis en juin, les marchés se maintiennent…bon signe.

Veuillez noter que ces propos reflètent mon opinion et ne constituent en rien des recommandations d’investissement. La situation financière unique de chacun peut faire varier les choix appropriés.

 

Je vous invite d’ailleurs à me transmettre vos questions auxquelles  je pourrai répondre à la prochaine revue des marchés pour le bénéfice de tous. Bonne fin de semaine!