Mon opinion sur l’immobilier canadien

Manchettes financières

La situation continue de s’améliorer aux États-Unis. Les ventes aux détails continuent leur progression, ainsi que le prix des maisons et les permis de bâtir. Les Américains viennent de franchir, en nombre annualisé, le million d’habitations en construction au mois d’octobre. La moyenne historique annuelle est aux alentours de 1,5 millions. Il y a donc beaucoup de place à l’amélioration encore.

Il est intéressant de constater que le prix des maisons aux États-Unis continue sa progression malgré des taux d’intérêt en hausse. Il y a un an, le taux d’intérêt sur une hypothèque 30 ans était de 3,3 %. Il est rendu aujourd’hui à 4,2 %. Cela n’a pas freiné les acheteurs qui veulent profiter des prix encore intéressants. Les banques, de leur côté, commencent à prêter plus facilement qu’il y a un an. On est encore loin des excès de 2006 et 2007, donc tout cela est sain.

Mon opinion sur l’immobilier canadien

Je me fais souvent demander mon opinion sur le marché de l’immobilier canadien. Voici tout d’abord les faits :

  1. Les prix des maisons au Canada sont parmi les plus chères au monde relativement au revenu moyen et au coût du loyer moyen du pays.
  2. Les taux hypothécaires sont historiquement extrêmement bas.
  3. Les banques acceptent de prêter jusqu’à quatre fois le revenu familial.
  4. Vous devez faire faillite pour ne pas rembourser votre hypothèque. Aux États-Unis, vous n’avez qu’à remettre les clés à la banque.

Les points 2 et 3 sont une combinaison dangereuse.

La bonne nouvelle est que les taux hypothécaires vont augmenter très lentement. Il ne devrait pas y avoir de choc de ce côté. La deuxième bonne nouvelle est que l’économie canadienne se porte relativement bien. Pour qu’il y ait chute du prix de l’immobilier au Canada, le taux de chômage doit augmenter, ce qui n’est pas le scénario de base prévu. Notre dollar continuant de diminuer, cela devrait favoriser les exportations et la création d’emplois.

Bref, pas de chute mais pas de catalyseur pour générer de future hausse des prix non plus. Je m’attends donc à un marché de l’immobilier relativement stable pendant plusieurs années. Le scénario des années 90 pourrait  se répéter. Aucune hausse significative des prix pendant 10 ans. Historiquement, à long terme, l’immobilier doit suivre la hausse des salaires, qui elle, suit l’inflation. Sans cette corrélation, aucuns nouveaux acheteurs ne peuvent acquérir de maison. Si la demande (nouvel acheteur) n’augmente pas, les prix ne peuvent pas monter….

Marché boursier américain

L’indice S&P 500 américain est en hausse cette semaine aux alentours de 1 810 points. La meilleure chose qui pourrait se produire à ce stade-ci est une légère baisse des marchés ou une consolidation de plusieurs semaines pour digérer la récente hausse…

Veuillez noter que ces propos reflètent mon opinion et ne constituent en rien des recommandations d’investissement. La situation financière unique de chacun peut faire varier les choix appropriés.

Je vous invite d’ailleurs à me transmettre vos questions auxquelles  je pourrai répondre à la prochaine revue des marchés pour le bénéfice de tous. Bonne fin de semaine!