Les profits des entreprises américaines

Manchettes financières

Le premier estimé du PIB américain au troisième trimestre est sorti à 1,5 % de croissance. En ligne avec les attentes mais en baisse par rapport à 3,9 % du deuxième trimestre. Un excès d’inventaire est la principale cause de cette décroissance. Les dépenses des consommateurs sont toujours vigoureuses avec une croissance de 3,2 % versus le troisième trimestre de 2014.


Malgré le fait que l’inflation soit toujours faible, la FED parle d’une hausse potentielle de son taux directeur en décembre. On doit comprendre qu’un taux directeur près de 0 % (l’équivalent au Canada est à 0,50 %) est un taux qui prévaut en situation d’urgence comme c’était le cas en 2009, 2010 et 2011. La situation aux États-Unis s’est améliorée depuis et un taux si bas n’est plus justifié. Le dilemme est que le but de faire une hausse de taux est pour limiter l’inflation qui est toujours pratiquement inexistante.


Le chiffre de création d’emploi aux États-Unis en octobre vient d’être publié à 271 000 emplois créés. Les attentes étaient à 180 000. Les salaires ont même augmenté de 2,5 % versus 2014. Si cette tendance de hausse de salaire persiste, cela vient justifier la hausse de taux de la FED.


Les profits des entreprises américaines

Malgré toutes les statistiques économiques que l’on peut analyser et regarder, une compagnie cotée en bourse va bien se comporter à moyen terme si ses profits augmentent. Il y a aura toujours des compagnies en belle croissance peu importe le contexte économique. Un bon gestionnaire est normalement capable de dénicher ces entreprises et y investir notre argent pour 5 à 7 ans.


Je mentionne cela car les profits des entreprises américaines, pris dans son ensemble, est à un sommet historique en pourcentage du PIB. À mon avis, ce sera difficile d’avoir une croissance significative de ces profits. Mais, il y aura certaines compagnies qui vont se démarquer de la masse.


Plusieurs raisons expliquent ce sommet pour les profits. Premièrement, les compagnies ont coupé agressivement dans leurs dépenses depuis 2009. Plusieurs employés ont également été remerciés. Ce qui fait qu’il y a peu de demande de hausse de salaires car les gens ont peur pour leur emploi. Cela devrait changer à moyen terme. Qui dit hausse de salaire dit baisse de profits.


Les compagnies sont également plus efficaces, possèdent beaucoup de liquidités mais n’investissent pas. En plus, elles rachètent de leurs propres actions au lieu d’investir pour le futur. Tout cela pour protéger leur profit. Cela nous procure au final une croissance de l’économie qui est lente sans hausse de salaire significative.

La seule bonne chose d’une croissance lente est que la longueur du cycle de croissance économique devrait être plus longue que le cycle normal historique qui dure 5 à 7 ans.


Marché boursier américain

L’indice S&P 500 américain est en hausse depuis 2 semaines aux alentours de 2 090 points.


Veuillez noter que ces propos reflètent mon opinion et ne constituent en rien des recommandations d’investissement. La situation financière unique de chacun peut faire varier les choix appropriés.

Je vous invite d’ailleurs à me transmettre vos questions auxquelles je pourrai répondre à la prochaine revue des marchés pour le bénéfice de tous. Bonne fin de semaine!