Les leçons à retenir de l’Europe

Manchettes financières

C’est maintenant l’Espagne qui fait parler d’elle. Son problème est lié à l’immobilier un peu comme les États-Unis il y a 5 ans. La bonne nouvelle est que la dette de l’Espagne est de 70 % de son PIB donc, elle a de la marge de manœuvre. Les pays de l’Euro semblent s’entendre sur le fait que les banques espagnoles doivent être aidées (même l’Allemagne). Cela devrait rassurer les investisseurs à court terme. Je reviens sur le long terme plus bas.

La Chine décide de diminuer son taux d’intérêt directeur. Cela veut dire qu’elle veut stimuler son économie car elle croit que celle-ci ralentit trop à son goût. Mauvais signal pour les marchés. Par contre, comme la Chine a beaucoup de marge de manœuvre pour stimuler son économie (à l’inverse de l’Amérique du Nord et de l’Europe), cette décision est probablement la bonne. Seul l’avenir nous le prouvera.

L’industrie des services continue de croitre légèrement aux États-Unis. La statistique publiée est mieux que cella attendue. Encore une fois, on doit s’attarder à la tendance et celle-ci est dans la bonne direction. Il est bon de mentionner que l’industrie des services représente au-dessus de 80 % de l’économie américaine. Si on veut regarder ce qui est important, voilà une statistique qui fait une différence !

Les leçons à retenir de l’Europe

À long terme, que doit-on faire et que doit-il être retenu de cette débandade européenne ?

Premièrement, avoir une monnaie commune sans union fiscale et bancaire n’est pas l’idéal. Deuxièmement, le moment précis que les investisseurs étrangers vont demander des taux plus élevés pour continuer de prêter est très difficile à prévoir. Finalement, une situation stable peut devenir très vite insoutenable.

Des mécanismes doivent donc être mis en place, idéalement avant que l’insoutenable se produise. Les pays doivent s’entendre et se soutenir mutuellement jusqu’à endosser une portion des dettes de tous les pays de l’Euro conjointement. Cela achète du temps aux maillons les plus faibles pour se réparer. Actuellement c’est la Grèce, le Portugal et l’Espagne (dans une moindre mesure l’Italie) qui ont besoin de temps. On ne règle pas un problème de dette en 12 mois ! Cela prend des années. Les États-Unis sont dans leur cinquième année et ce n’est pas tout à fait terminé…

Pour le Canada et le Québec, soyons prudent avec notre niveau d’endettement. On ne sait pas lorsque les taux d’intérêt peuvent débuter leur ascension. Ne soyez pas dépendant du gouvernement. Le gouvernement c’est nous ! Les entrées d’argent sont stagnantes et les régimes de retraite souvent déficitaires. Cela va coûter des milliards à l’État.

Pour faire une histoire courte, on a vécu les 30 dernières années sur le dos des 30 prochaines. On a progressé très vite et le niveau de vie de tout le monde s’est amélioré de beaucoup. Maintenant, il est temps de rembourser les prêts qui nous ont permis d’atteindre ce style de vie…

Marché boursier canadien

L’indice est stable cette semaine aux alentours de 11 500 points. Le pétrole diminue toujours à 83 $ le baril. Les investisseurs s’attendent à un ralentissement de la croissance de l’économie mondiale…mais il y a toujours croissance…

Veuillez noter que ces propos reflètent mon opinion et ne constituent en rien des recommandations d’investissement. La situation financière unique de chacun peut faire varier les choix appropriés.

 

Je vous invite d’ailleurs à me transmettre vos questions auxquelles  je pourrai répondre à la prochaine revue des marchés pour le bénéfice de tous. Bonne fin de semaine!