L’effet de l’immobilier sur l’économie

Manchettes financières

341 compagnies américaines sur les 500 qui composent l’indice S&P 500 ont publié leurs résultats à ce jour. 75 % ont battu les attentes de profits et 67 % ont battu les attentes pour les ventes. C’est très bon. L’économie américaine continue sa reprise.

Pour ce qui est du Canada, un vent contraire s’apprête à souffler. Les nouvelles constructions de maisons se sont chiffrées à 160 000 en janvier versus 197 000 en décembre, on ne parle ici que d’un mois. Mais si la tendance se maintient, l’immobilier va représenter un facteur de décroissance pour l’économie canadienne en 2013. Ce qui était prévisible après une hausse vertigineuse des prix et de la construction.

L’effet de l’immobilier sur l’économie

L’immobilier représente un effet direct de 5 à 10 % sur l’économie lorsque le secteur se porte bien, principalement par le nombre d’employés que le secteur engage. C’est énorme. Les millions de gens aux États-Unis qui n’ont toujours pas retrouvé d’emploi sont principalement des ouvriers de la construction. Le Canada s’apprête à voir augmenter le taux de chômage dans ce secteur. Lorsque le taux de chômage augmente, s’ensuit une baisse du prix des maisons.

Alors que le Canada sera en décroissance dans ce secteur, les États-Unis sont déjà en pleine croissance, ce qui réduit le taux de chômage et fait augmenter le prix des maisons. Les mauvaises créances diminuent, ce qui incite les banques à prêter davantage. À mesure que le prix des maisons augmente, les emprunteurs peuvent refinancer à des taux exceptionnellement bas.

Il faut comprendre qu’on ne peut pas refinancer sa maison si la valeur de l’hypothèque est plus élevée que la valeur de la maison. Lorsque les gens peuvent enfin refinancer, les taux sont souvent un à deux pourcent plus bas, ce qui libère de l’argent dans le budget de ces personnes. Tout ce processus se déroule actuellement, ce qui est bon pour l’économie américaine.

Vous voulez toujours investir dans un pays où la situation s’améliore! C’est ce qui s’en vient qui importe pour les marchés boursiers, pas ce qui est arrivé. Même si la situation est moins bonne actuellement aux États-Unis qu’au Canada, elle s’améliore. Alors qu’au Canada, les bonnes années sont malheureusement derrière nous…

 

Marché boursier américain

L’indice S&P 500 américain est en légère hausse cette semaine aux alentours de 1 520 points. Le dollar canadien diminue suite à l’annonce de l’immobilier et la création d’emplois qui ralentissent. Notre gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, quittera son poste en juillet. Il abandonne le bateau avant la tempête…

Veuillez noter que ces propos reflètent mon opinion et ne constituent en rien des recommandations d’investissement. La situation financière unique de chacun peut faire varier les choix appropriés.

 

Je vous invite d’ailleurs à me transmettre vos questions auxquelles  je pourrai répondre à la prochaine revue des marchés pour le bénéfice de tous. Bonne fin de semaine!