Le Brexit

Manchettes financières

La population au Royaume-Uni (R.-U.) vote pour la sortie de l’Union européenne. Je ne m’attarderai pas sur les incidences futures entre l’Europe et le R.-U. car il y a beaucoup d’implications et c’est difficile de prédire à ce stade-ci ce qui va se passer. Quoique le R.-U. ne sera plus de l’Union européenne, il fera toujours partie de l’Europe. Il est clair que l’Allemagne et la France voudront être dur dans les futures négociations pour décourager d’autres pays ou même la population française d’envisager la même dissociation.


Ce qui m’intéresse maintenant est quel est l’impact sur les placements ? Après avoir lu une douzaine d’articles sur le sujet voici mon constat.


Ce qui fait que les marchés boursiers baissent est l’incertitude. Ce qui se passe actuellement en Europe est exactement cela; de l’incertitude. Que va-t-il se passer avec les échanges commerciales ? Est-ce que d’autres pays voudront suivre le R.-U.? Quel impact tout cela aura sur les taux de change ? Ce sont tous des questions que les investisseurs se posent et cela crée de l’incertitude.


Dans une telle situation les marchés boursiers baissent sans aucune discrimination entre les compagnies. C’est certain qu’il y aura des perdants et des gagnants parmi les compagnies. La véritable question que vous devez vous poser est : est-ce que cela va nous mener en récession mondiale ? Je ne crois pas considérant que l’économie du R.-U. représente moins de 3 % du PIB mondial. Les exportations de l’un vers l’autre représentent 3 % du PIB de l’Union Européenne, contre 13 % pour le R.-U. (c’est 50 % des exportations du R.-U. qui vont vers l’Europe).

De plus, pour les banques européennes comme pour les banques du R.-U., le Brexit ne constitue pas une menace à la solvabilité ou à la liquidité (on n’est pas en 2008). D’ailleurs, la Banque d’Angleterre a affirmé qu’elle « suivait les événements de près » et prendrait toutes les mesures nécessaires pour garantir la « stabilité ». C’est la première fois qu’un traité international est révoqué par référendum donc, un précédent vient d’être créé. La hausse du risque politique est plus significative que la hausse du risque économique.


Opportunité à long terme

Dans l’optique que l’économie mondiale ne se dirige pas encore vers une récession, une panique à court terme comme celle que l’on vit actuellement est fantastique pour les investisseurs à long terme.


Les investisseurs dans leur ensemble ont un horizon de 3 mois. Une compagnie connait un mauvais trimestre et son action diminue de 10 %. Est-ce justifié ? Oui si vous avez un horizon de 4 semaines mais, non si vous avez un horizon de 5 ans.


D’ici 3 mois, l’attention va se tourner vers les élections américaines et plus personne ne va se souvenir du référendum du 23 juin. Pour la majorité des événements géopolitiques c’est ce qui se produit.


Bref, pour ceux qui ont des liquidités à investir à long terme, c’est exactement un moment comme celui-ci que vous attendiez. Un événement qui fait baisser les actions de Walt Disney (pour ne donner qu’un exemple) mais qui fait en sorte que personne ne vas annuler son voyage au merveilleux monde de Mickey Mouse ! Je pourrais nommer des centaines de compagnies qui ne subiront aucun impact de cette dissociation entre l’Europe et le Royaume-Uni.


Marché boursier américain

L’indice S&P 500 américain est en baisse depuis 2 semaines aux alentours de 2 065 points. Les marchés sont en train de connaitre deux bonnes journées consécutives de hausses, ce qui vient amenuiser les pertes des deux journées précédentes.


Veuillez noter que ces propos reflètent mon opinion et ne constituent en rien des recommandations d’investissement. La situation financière unique de chacun peut faire varier les choix appropriés.

 

Je vous invite d’ailleurs à me transmettre vos questions auxquelles je pourrai répondre à la prochaine revue des marchés pour le bénéfice de tous. Bonne fin de semaine!