L’assouplissement quantitatif de la Réserve fédérale américaine

Manchettes financières

La Fed annonce mercredi qu’elle ne ralentira pas tout de suite ses mesures d’assouplissement quantitatif. Elle veut voir un raffermissement plus substantiel de l’économie avant d’effectuer ce ralentissement. Le discours de Bernanke est très clair au niveau du soutien de l’économie. Il est plus affirmatif que lors de son dernier discours.

Qu’est-ce que tout cela veut dire ? J’en parle ci-dessous.

L’assouplissement quantitatif de la Réserve fédérale américaine

Depuis maintenant environ 1 an, c’est la Réserve fédérale américaine qui indique la direction des marchés boursiers. Lorsque celle-ci parle d’augmenter ou de conserver l’assouplissement quantitatif, les marchés boursiers montent. Lorsqu’elle parle de réduire ces mesures, les marchés boursiers baissent. Le but de ces mesures est de conserver les taux d’intérêt bas pour que les américains empruntent et consomment. Principalement pour acheter une maison ou une voiture. Cela a aussi comme conséquence de diriger les investisseurs vers les marchés boursiers car les placements conservateurs donnent des taux très bas. Comme les marchés boursiers vont bien, les gens dépensent. Et voilà la roue qui tourne du bon côté.

Tout cela ne représente que des mouvements à court terme. Les marchés boursiers varient à long terme selon deux facteurs. Le premier est la croissance des profits des entreprises. Lorsque l’on investit en bourse, on devient propriétaire d’une entreprise et on a droit à une part des profits de cette entreprise. Si ces profits augmentent, le prix de cette compagnie en bourse va monter à long terme. C’est la chose importante à retenir.

Le deuxième facteur est le ratio de ces profits que l’on paye pour cette entreprise. En tant de crainte, ces ratios se compressent et en tant d’exubérance ces rations augmentent. En 2009, on payait environ 10 fois les profits. Aujourd’hui, on paye environ 15 fois les profits, ce qui représente la moyenne historique. Ce ratio peut monter jusqu’à 20 fois les profits et même plus selon l’enthousiasme des investisseurs.

Si le cycle actuel rime avec le passé, le ratio payé pour les entreprises devrait monter jusqu’à environ 20 fois les profits. En prenant les profits prévus de 2014 pour les compagnies de la bourse américaine (S&P500) à 125 $ et les bonifiant de 5 % par année jusqu’en 2018, on obtient des profits de 152 $ pour l’indice. En appliquant un ratio de 20 fois les profits cela donne un S&P500 à 3 040 points à la fin 2018. On est actuellement à 1 720 points. On parle donc d’un rendement potentiel de 70 à 80 % cumulatif potentiel sur le marché américain pour les 5 prochaines années. Ensuite, faudra être prudent. Les ratios vont se compresser à nouveau.

Marché boursier américain

L’indice S&P 500 américain est en hausse cette semaine aux alentours de 1 720 points. Les obligations ayant terminé leur marché haussier qui a duré environ 30 ans, la seule alternative devient le marché des actions.

Veuillez noter que ces propos reflètent mon opinion et ne constituent en rien des recommandations d’investissement. La situation financière unique de chacun peut faire varier les choix appropriés.

 

Je vous invite d’ailleurs à me transmettre vos questions auxquelles  je pourrai répondre à la prochaine revue des marchés pour le bénéfice de tous. Bonne fin de semaine!