Manchettes financières
Aux États-Unis, les nouvelles inscriptions au chômage se sont établies encore sous la barre des 300 000 pour la semaine terminée le 3 juin. Tout résultat inférieur à 300 000 étant généralement considéré comme indiquant un marché de l’emploi vigoureux. Cette série ininterrompue de 118 semaines inférieures à 300 000 est maintenant la plus longue depuis la période de 161 semaines qui s’était terminée en avril 1970, alors que l’on dénombrait la population active à environ 82,7 millions de travailleurs. Or, celle-ci est maintenant de 159,8 millions de travailleurs. C’est donc un pourcentage très faible de la population active en recherche d’un emploi.
Le U.S. Institute for Supply Management a annoncé que son indice non manufacturier avait baissé de 0,6 point, passant de 57,5 en avril à 56,9 en mai. L’indice demeure donc au-delà de la barre des 50,0 (indiquant une expansion) pour un 89e mois consécutif. Ce résultat inférieur aux attentes indique une croissance continue, mais à un rythme légèrement moins rapide, du secteur non manufacturier. Secteur de loin le plus important dans l’économie.
Bref, on peut comprendre des deux statistiques ci-dessus que le cycle économique aux États-Unis s’étire. Je ne crois pas qu’il se termine cette année ni l’année prochaine mais toute bonne chose à une fin… La fin d’un cycle économique est une récession.
Comment expliquer le mouvement d’une action boursière ?
En une phrase je dirais ; les investisseurs, dans leur ensemble, essaient d’anticiper l’avenir de chaque compagnie cotée en bourse.
Le mouvement d’une action boursière est donc basé sur les anticipations de profits futurs de la compagnie en question. Le gestionnaire de fonds rusé doit se poser la question suivante; est-ce que les investisseurs sont en général trop optimistes envers une compagnie ou trop pessimistes ? S’il croit qu’ils sont trop optimistes il n’achètera pas l’action boursière mais s’il croit l’inverse, il va l’acheter. Un point important à retenir est qu’une bonne compagnie avec des perspectives intéressantes n’est pas nécessairement un bon placement si les attentes sont trop optimistes.
Les investisseurs, dans leur ensemble, ont tendance à réagir de manière exagérée. En temps de récession, les actions boursières diminuent entre 25 % et 40 %, ce qui est complètement injustifié. Surtout pour une compagnie qui passe au travers de la récession et en ressort même plus forte car la compétition fait faillite. Alors qu’en période de hausse boursière, toutes les actions boursières ont tendance à augmenter. Certaines actions boursières en viennent à des prix que les profits futurs de la compagnie ne pourront justifier. C’est là qu’une correction (baisse de plus de 10 %) peut se produire.
Les mouvements à court terme sont explicables par l’humeur des investisseurs (souvent liée à des événements géopolitiques) alors que les rendements à long terme ont un lien direct avec les profits de l’entreprise. Les investisseurs qui ont une vision à long terme ont donc un avantage concurrentiel incroyable.
On doit se servir de ces mouvements irrationnels pour investir à contre-courant. L’irrationalité de la Bourse est un avantage extraordinaire pour les investisseurs intelligents, comme j’ai paraphrasé le mois dernier de mon cher ami Benjamin Graham ! Mais patience est de mise…Il n’y a malheureusement souvent aucune logique dans le prix d’une actions boursière à très court terme.
Marché boursier américain
L’indice S&P 500 américain est stable depuis 1 mois aux alentours de 2 400 points.
Veuillez noter que ces propos reflètent mon opinion et ne constituent en rien des recommandations d’investissement. La situation financière unique de chacun peut faire varier les choix appropriés.
Je vous invite d’ailleurs à me transmettre vos questions auxquelles je pourrai répondre à la prochaine revue des marchés pour le bénéfice de tous. Bonne fin de semaine!