Comment réduire la dette du gouvernement

13 août 2020

Manchettes financières

Il se crée 1.76 millions d’emplois aux États-Unis en juillet et le taux de chômage diminue à 10,2%. La réouverture de l’économie américaine continue (44 % des emplois perdus ont été récupérés). Il y a toujours 13 millions d’emplois à récupérer pour revenir au niveau pré-pandémie. Pendant ce temps, le Canada crée 419 000 emplois ce qui nous fait déjà récupérer plus de la moitié (environ 55 %) des emplois perdus. La reprise est, pour le moment, très rapide.

Malgré le fait que le marché boursier américain est revenu positif sur l’année le rendement médian des compagnies qui composent les indices est toujours à -16 %. Les cinquante plus grandes compagnies américaines sont responsables du rendement positif (surtout les GAFAM*). Il est donc faux de prétendre qu’il n’y a plus d’opportunité de placement. On doit comprendre que le succès des GAFAM masque la chute des autres compagnies. Ces 5 compagnies ont la même valeur boursière que les 390 plus petites compagnies qui composent l’indice S&P 500. À noter que l’indice S&P 500 est censé représenter les 500 plus grandes entreprises aux États-Unis. C’est donc dire à quel point ces 5 entreprises sont énormes.

 

Comment réduire la dette du gouvernement

Comme j’expliquais dans mon infolettre de juillet, l’objectif n’est pas tant de réduire la dette en soi mais, de réduire le ratio dette sur PIB. Le moyen le plus simple pour le gouvernement qui veut se faire réélire est d’augmenter le dénominateur soit le PIB. Augmenter les impôts pour rembourser la dette n’est pas très populaire auprès des électeurs. Quoique qu’une taxe sur le carbone ou hausse de l’inclusion du gain de capital et une autre sur les successions passeraient mieux qu’une hausse de l’impôt sur le revenu. Couper les dépenses et les services sont des options mais pas l’idéal non plus.

Le moyen le plus simple est de laisser l’inflation augmenter un peu plus vite que prévu. Cela se produit en laissant les taux d’intérêt bas même si l’inflation se pointe le nez. C’est par contre le rôle de la Banque Centrale du Canada. Cela fait donc en sorte que les prix augmentent, les salaires augmentent donc le PIB augmente.

L’inflation, quoique faible actuellement, a de très fortes probabilités de revenir en force dans les prochaines années. Voici les éléments favorables à l’inflation : consolidation dans plusieurs industries facilitant la fixation des prix, chaine d’approvisionnement local (démondialisation) et projets importants potentiels en infrastructure des gouvernements.

À noter qu’il fut une époque où l’impression d’argent et les déficits des pays causaient de l’inflation mais cette relation n’existe plus depuis 2008. Cela ne veut pas dire qu’elle ne reviendra jamais par contre…

 

Marché boursier américain

L’indice S&P 500 américain est en hausse depuis 1 mois aux alentours de 3 375 points. Ce qui représente le sommet atteint en février. Pas besoin de vous mentionner que les compagnies ci-dessous sont en grande partie responsable.

* Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft

 

Veuillez noter que ces propos reflètent mon opinion et ne constituent en rien des recommandations d'investissement. La situation financière unique de chacun peut faire varier les choix appropriés.

Je vous invite d'ailleurs à me transmettre vos questions auxquelles je pourrai répondre à la prochaine Infolettre pour le bénéfice de tous.

Sources :    The Economist – Semaine du 18 avril 2020

                   Site Bloomberg – Katia Dmitrieva 7 aout 2020 8h55

                   Macro Musings – Myles Zybloc (5 aout 2020)

                   The Economist – Semaine du 16 mai 2020