Les craintes provenant de la Chine

Manchettes financières

Le PMI manufacturier aux États-Unis pointe vers une croissance alors que celui en Chine annonce une décroissance. Le manufacturier aux États-Unis représente depuis plusieurs années une portion en décroissance par rapport à son économie totale. De son côté, la Chine désire devenir un pays à l’image de ceux développés, c’est-à-dire moins dépendant des exportations et du manufacturier et plus des services et de la consommation interne. Ces deux derniers secteurs vont d’ailleurs bien récemment.


La création d’emplois en aout aux États-Unis continue. Le nombre de travailleurs total vient d’atteindre un nouveau sommet atteint la dernière fois en novembre 2007 à 122 millions de travailleurs. Pour qu’une économie soit en croissance, son nombre de travailleurs doit augmenter ou la productivité de ceux-ci s’améliorer. Aux États-Unis, les deux se produisent en même temps actuellement.


Les craintes provenant de la Chine

Faisons le point sur la Chine. Le taux de croissance en Chine ralentit. Même une croissance aussi faible que 5 % en 2015 serait égale à une croissance de 14 % en 2007 si on la mesure en dollars. Comme il est facile pour une petite compagnie de croitre son chiffre d’affaires dans les débuts, à mesure que cette compagnie prend de l’ampleur le taux de croissance diminue forcément.


On parle beaucoup de la dette en Chine qui a quadruplé en quelques années. On oublie de regarder les actifs des chinois par contre. La dette totale en 2013 était de 220 % du PIB alors que les actifs étaient à 900 % du PIB. L’immobilier et l’argent liquide en banque sont les actifs principaux des ménages à 70 % et 24 % respectivement. Le marché boursier représente seulement 2 % de l’actif des ménages chinois. L’immobilier qui est un pilier de l’économie chinoise s’est stabilisé dans les deniers mois si on regarde les prix et le nombre de transactions. La dette des ménages par rapport à la valeur des maisons est à 17 % en moyenne. Cela ne veut pas dire que la Chine ne peut pas subir un crash immobilier mais elle est beaucoup moins vulnérable aux conséquences d’un tel crash.


Ensuite, les mauvaises créances potentielles estimées à 500 milliards font peur. Par contre, la Chine possède une réserve estimée à 3.65 trilliards à la fin juillet 2015 dont 70 % est en dollars américains. Le taux d’intérêt de la banque centrale est à 4,6 % donc peut être réduit. La Chine a donc beaucoup de marge de manœuvre pour gérer une crise potentielle si jamais elle survenait.


La vraie croissance de la Chine est probablement aux alentours de 5 % alors qu’elle publie un chiffre de 7 %. Le taux de chômage publié est très stable depuis plusieurs années ce qui est peu probable aussi. Bref, la situation en Chine n’est pas du tout catastrophique mais le désastre est qu’elle est en train de perdre la confiance des investisseurs et cela est majeur.


Bref, je n’investirais pas en Chine mais je suis confiant envers l’économie mondiale et les autres marchés boursiers.


Marché boursier américain

L’indice S&P 500 américain est en baisse depuis 2 semaines aux alentours de 1 950 points. Un plancher semble s’être établit aux alentours de 1867 points pour la bourse américaine. Cela reste à confirmer mais si l’histoire se répète on devrait retourner à ce niveau dans les prochaines semaines avant de repartir pour de bon à la hausse. Une correction de l’ampleur que l’on vient de connaitre prend normalement 3 à 4 mois avant de se cicatriser complètement.


Veuillez noter que ces propos reflètent mon opinion et ne constituent en rien des recommandations d’investissement. La situation financière unique de chacun peut faire varier les choix appropriés.

Je vous invite d’ailleurs à me transmettre vos questions auxquelles je pourrai répondre à la prochaine revue des marchés pour le bénéfice de tous. Bonne fin de semaine!