La cible d'inflation !

Manchettes financières

 

La Banque centrale du Canada a maintenu son taux directeur inchangé lors de sa réunion sur la politique monétaire. Cette dernière a mentionné qu’elle laissait la porte ouverte à de futures baisses de taux si l’économie se détériore. Je crois bien que la banque du Canada va suivre la FED (banque américaine) si cette dernière continue de diminuer ses taux.

 

La Banque centrale américaine (Fed) a réduit ses taux d’intérêt de 25 points de base (0,25 %). Tant que les anticipations d’inflation resteront faibles il n’y aura pas de hausses de taux d’intérêt. J’en reparle plus bas.

 

Le marché de l’emploi continue de bien faire aux États-Unis en octobre. Le taux de croissance du PIB au troisième trimestre est publié à 1,9 %, ce qui est en ligne avec les attentes.

 

La cible d’inflation !

 

La cible d’inflation des pays développés est pour la grande majorité d’entre eux à 2 %. Cible qui fut très difficile à atteindre dans les 10 dernières années. On sait que le Japon est pris avec une spirale déflationniste qui perdure depuis 20 ans. La déflation est pire qu’une inflation qui roule modérément au-dessus de 2 %. Déflation signifie baisse des prix, incluant les maisons et même les salaires. Baisse de salaire implique diminution des dépenses qui entrainent d’autres baisses des prix, etc. Bref, une spirale très difficile à arrêter.   

 

La Fed a organisé des consultations dans différentes villes dans le courant de l’année 2019. Ce qui devrait sortir de ces consultations est de viser une inflation moyenne de 2 % mais roulante pour les 5, 7 ou 10 dernières années par exemple. L’inflation des 10 dernières années est en moyenne à 1,6 %. Ce qui veut dire que la Fed serait prête à tolérer une inflation à 2,4 % pendant 10 ans pour revenir à sa moyenne roulante de 2 %.

 

Si ce changement de méthodologie se produit, cela aura un impact positif majeur sur l’économie et le cycle économique actuel. La Fed n’augmenterait pas son taux d’intérêt tant que l’inflation n’est pas à 2,4 %. Un cycle économique prend normalement fin lorsque les taux d’intérêt augmentent rapidement en réaction à l’inflation qui s’accélère. Si la Fed tolère une inflation plus élevée, elle diffère le moment qu’elle augmente son taux d’intérêt et diffère donc par le fait même la prochaine récession.

 

Une inflation plus modérée est principalement explicable par la démographie et les changements technologiques. La démographie est ce qui l’explique au Japon.

 

 

 

Marché boursier américain

L’indice S&P 500 américain est en forte hausse depuis 1 mois aux alentours de 3 130 points.

 

Veuillez noter que ces propos reflètent mon opinion et ne constituent en rien des recommandations d'investissement. La situation financière unique de chacun peut faire varier les choix appropriés.

Je vous invite d'ailleurs à me transmettre vos questions auxquelles  je pourrai répondre à la prochaine Infolettre pour le bénéfice de tous.

 

Sources :    Analyse des marchés en date du 1 novembre 2019 (Fidelity)  

                   Infolettre marchés boursiers – semaine du 4 novembre 2019 (Mackenzie)

                   Conférence Alex Bellefleur (économiste Mackenzie) – 5 novembre 2019